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INDONESIE - JAVA - BALI - LOMBOK
Les figures mythologiques sont représentées par les marionnettes les plus importantes. Elles sont utilisées pour expliquer les liens profonds qu'il y a entre les divinités et les humains et à la compréhension des origines de la structure du monde. L'introduction de récits comme les épopées épiques indiennes augmente le nombre de marionnettes et de caractères individuels. Sur des temples javanais datant du XIIIème et XIVème siècle avant notre ère, des textes gravés sur des bas-reliefs indiquent clairement l'origine des Wayang-s. A l'apogée des royaumes de l'Est de Java, les caractères décrits attestent l'acquisition d'une forme plus ou moins définitive. Les figurines observées sont plates, très ajourées et stylisées. La représentation vestimentaire implique des costumes de cérémonies officielles royales incluant le " Dodot " un costume d'état. De plusieurs manières, les figurines balinaises peuvent être vues comme une extension des ombres javanaises tel qu'elles étaient à l'arrivée de l'Islam. Les ombres du Nord de Bali en particulier, se montrent plus humaines et plus volumineuses en comparaison avec les délicates ombres déshumanisés de Java. Le style du Sud de Bali reste plus proche de celui de Java. Autour du Ier siècle, des sources chinoises attestent de l'existence d'un petit royaume hindou à Java.

Le cycle de Panji se focalise sur les aventures romantiques d'un noble prince javanais recherchant son éternel amour. Le modèle historique du prince Panji n'a jamais été clairement établi. Une des théories dit que ce cycle aurait été crée dans la cité de Kidung en 1553, par le poète arabe Sunan Giri et racontant l'histoire du roi de Kediri, qui régna durant la première moitié du XIIème siècle dans l'Est de java en portant le titre honorifique de Kameswara. Les autres prétendants à la création de ce cycle sont le fils du roi Airlangga au XIème siècle; Ken Anrok pendant la pèriode Singosari au début du XIIIème siècle; Kartanegara le dernier roi de Singosari ( 1268-1292) Son fils le prince Vijaya (1293-1309) découvreur du royaume de Majapahit ou du gendre du roi Hayam Wuruk (1389-1429) En fait, le caractère de ce héros a vraisemblablement été le fruit de plusieurs composantes mélangeant les influences mythiques, culturelles et historiques des grands courants de l'époque à l'Est de Java. Quelques variations de ce cycle peuvent être découvertes dans les théâtres traditionnels de Bali, du Cambodge, de la péninsule Malaise et de la thaïlande.

Le cycle de Damarwulan qui raconte les exploits d'un héros qui deviendra le roi Brawijaya au début de la dynastie Majapahit (1293-1520)

Cycle de Wayang-s contemporains

Le cycle du Wayang Jawa est crée à Surakarta. Il immortalise les histoires de héros javanais incluant Gajah Mada au XIVème siècle et le prince Diponegoro pendant la guerre de Java ( 1825-1830)

Le cycle du Wayang Kuluk introduit le sultan Hamengkubuwono V (1822-1855) qui relate la fondation et l'histoire de la cité de Yogyakarta.

Wayang Golek Purwa - Cepak - Majapahit - Kulit - Klitik and Sasak

Les 4 cycles majeurs qui sont représentés actuellement par le Wayang Purwa, ont été classifiés et standardisés par la cour royale du centre de Java au XVIIIème et XIXème siècle.

N°1- Le cycle de Jawa Dewa qui est constitué de 7 épisodes ou Lakon-s. Ils insistent sur les anciennes croyances animistes Javanaises.

N°2- Le cycle de Arjuna Sasrabahu constitué de 5 Lakon-s évoquant les royaumes de Lokapala et Alengka ( actuel Sri Lanka) et qui précèdent immédiatement la période du Ramayana. Ce cycle est aussi nommé Lokapala ou cycle pré-Ramayana.

N°3- Le cycle du Ramayana constitué de 18 Lakon-s dans lesquels le prince Rama, exilé dans la forêt recherche sa bien-aimée Sita retenue prisonnière sur l'île de Lanka par le démon Rawana.

N°4- Le cycle du Mahabharatha constitué de plus de 150 Lakon-s et qui est le plus grand texte classique et dramatique indien racontant la naissance des dieux, leur mort et la guerre fratricide qui opposa les Pandavas et les Kauravas.

Autres Cycles du Wayang

Le cycle de Cepak traite d'histoires basées sur des contes locaux de la côte Nord de la cité de Cirebon et relatant la propagation de l'Islam dans l'Ouest de java ( histoires de Cirebon, Indramayu, Bandung et autres)

Le cycle de Menak est basé sur des légendes arabes qui implique le héros musulman Amir Hamzah, un oncle du prophète Mahomet.

Pendant la période de consolidation de l'Islam à java, 2 nouveaux cycles apparaissent et appartiennent collectivement à un nouveau cycle : Le Wayang Gedog mais contrairement aux autres ils contiennent un peu de la philosophie et du mysticisme endémique au Wayang Purwa.


 

Les origines du Wayang klitik et Kulit Purwa

 

Le wayang Kulit Purwa est la forme de Wayang, la plus populaire dans les royaumes du Centre et de l'Est de Java. Depuis toujours, les origines du W.K.P font l'objet de polémiques et de débats entre spécialistes du genre. Dans son Pustakaraja Purwa, le poète Ranggawarsita, de la cour royale de Surakarta, suggère que le jeu du théâtre d'ombres empruntant le répertoire classique du Wayang Purwa, aurait été crée à l'Est de Java au milieu du XIIème siècle par le roi Jayabala. Cette affirmation est loin d'être fiable ; le théâtre d'ombres existait presque certainement à Java, bien avant la période de Jarabaya. En effet, quelques érudits javanais pensent que leurs descendants utilisaient des ombres de cuirs pour les cérémonies du culte des ancêtres, il y a plus de 3000 ans.

La communauté scientifique accepte cette position, favorisant cette théorie à partir de laquelle le Wayang serait une forme d'art dramatique qui puise son fondement dans les rituels animistes de la préhistoire ainsi que dans les origines du mysticisme religieux. En accord avec les positions populaires, le passé animiste du culte des morts reste un caractère dominant dans lequel :

" Les esprits des ancêtres sont amenés à vivre comme des ombres, rangées en ordre pour recevoir conseils et assistances magiques. Le chaman ou le prêtre rentre en transe pour communiquer avec les dieux et les esprits. En temps utile, le shaman deviendra Dalang, un maître marionnettiste qui se cachera sous un vêtement ou derrière un écran pour psalmodier des incantations magiques et folkloriques. Puis décrira les caractéristiques des héros, des divinités et des esprits à introduire "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Des Bhramanes se fondent dans le sillage de commerçants indiens pour importer la civilisation hindoue. Les rois locaux prennent ces prêtres à leur service pour consolider leurs pouvoirs mais plus probablement parce que l'enseignement bhramanique contribue à leur autorité. Ces nouveaux concepts venant d'Inde se sont aisément fondus avec les croyances et les traditions locales. Des légendes indiennes se propagent sur l'île et les héros divins de ces histoires apparaissent dans le Wayang Kulit. Une inscription gravée dans la pierre datant de 907 avant J.C témoigne " des cérémonies impliquant le Wayang sont offertes en l'honneur des dieux "

Ces indices et d'autres nous permettent de conclure que les performances du Wayang kulit sont communes autour de 900 ans avant J.C et que par-conséquent elles peuvent être considérées comme très anciennes. Le commerce avec la Chine existe depuis le Ier siècle mais contrairement aux influences indiennes qui ont affecté le langage et l'ouverture sur le monde de la royauté, les influences chinoises se limitent à un aspect matériel de la culture javanaise comme les styles et les formes des ustensiles communs et des compétences techniques. Toutes fois ces influences se ressentent plus précisément dans les motifs décoratifs et les couleurs des ombres du Wayang Kulit, dans un style culturel typique originaire de Pasisir, sur la côte Nord de Java. Cette zone sera pendant des siècles le centre incontournable du commerce sur l'île.

Autour du XIIIème siècle, des commerçants musulmans débarquent sur les rivages de Java. Les contacts fréquents avec ces étrangers introduisent chez les habitants de la côte, de nouvelles idées qui avec le temps, seront acceptées, sans rentrer en conflit avec leur propre acquis. La culture de Pasisir développe une constante adaptation entre les vieilles idées et l'adoption de nouvelles, ce qui contribue grandement à la cour royale, de Java Centre.

Islam est originaire d'Arabie, et en ce temps là, pour atteindre les îles indonésiennes, il fallait parcourir un très long voyage, bien plus long que celui, fait par les commerçants indiens. Se répandant dans la population, les idées mystiques pré-islamique de cette nouvelle religion impressionnent les Javanais, ayant toujours en eux leurs croyances animistes. C'est le signal pour incorporer de nouvelles interprétations mystiques dans les fondements existants du Wayang Kulit Purwa javanais.

Une légende raconte que le " Wali " un saint homme qui apporta l'islam sur Java, serait le véritable créateur et propagateur du Wayang Kulit. Il l'aurait utilisé pour enseigner aux gens cette nouvelle religion. La propagation de l'islam est accompagnée par une popularisation de la culture qui à l'époque est le domaine réservé de la royauté. Cette position contraste avec certains principes sévères et intolérants de l'islam qui se développera plus tard et qui sera opposé à l'apport de nouvelles idées, allant même jusqu'à condamner et interdire le Wayang kulit.


Les Royaumes de Gogyakarta et de Surakarta sont les principaux centres où les nouvelles influences pour enrichir le Wayang Kulit sont développées. Depuis des siècles, des innovations variées seront faites par différents monarques. De nouveaux personnages sont ajoutés, les caractères et les couleurs des figurines sont modifiés et différents styles liés à de nouveaux répertoires sont crées. Le roi Raden Patah de Démak augmente le nombre de caractères pour que les histoires du Ramayana et du Mahabharatha puissent être jouées. Sous Sunan Agung de Mataram la stylisation des yeux des ombres se transforme pour certains personnages. Paku Buwana I de Kartasura est le premier à se distinguer en exportant le Wayang Kulit à l'exterieur de Java. Hamengku Buwana I de Gogyakarta est responsable du développement du style spécifique de Gogyakarta.

 

Les origines du Wayang Golek Purwa et Cepak

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce théâtre classique de marionnettes se trouve exclusivement dans l'Ouest de Java et provient du Wayang Golek Cepak, mentionné pour la première fois dans certains documents datant du XVIème siècle. Le Wayang Golek s'est propagé au travers du pays Sundanais vers 1800 grâce au résultat de l'amélioration des voies de communications comme celle reliant Jakarta à Surabaya " La route du courrier ". Autour du XIXème siècle, le vieux style du Wayang Cepak se propage vers le Nord et l'Ouest de Java, dans la zone entre Tegal, Cirebon et Banten, au Sud de la bande entre Demak et Gresik. Le Wayang Purwa est aussi joué dans cette zone mais ici se sont les ombres du Wayang Kulit Purwa qui sont utilisées. Au début du XIXème siècle un des princes régnant de l'Ouest de Java, le prince Kusumah-Adinata de Sumedang ou le Dalam Kaum ( Régent) de Bandung ou peut-être bien les deux, demandent à des sculpteurs de marionnettes de Tegal de créer un set spécial pour jouer des représentations de W.G.P. A la base, le " design " des ces marionnettes est réellement influencé par les ombres du Wayang kulit qui sont prises comme modèle et référence. Depuis le W.G.P a atteint son apogée dans la plupart des formes d'arts typiques Sudanais et elles sont employées dans presque toutes les performances de Wayang de L'Ouest de Java, excepté dans la zone de Cirebon où le W.G.C reste encore prédominant.


Identification des marionnettes

Quelles soient Golek, Kulit ou Klitik, ces marionnettes ont les mêmes critères d'identifications au sein de leur propre style. C'est à dire que les caractéristiques des visages et les coiffures sont les premiers signes distinctifs pour reconnaître telle ou telles marionnettes. Viens ensuite les ornements des bras, les mains, la forme des corps et parfois les costumes.

La plupart des marionnettes représentent des dieux " Dewa " des nobles " Satria " des singes royaux " Wanara " et des démons " Raksasa " leurs visages peuvent être classés suivant 12 types plus un petit groupe de caractères spéciaux représentant des professeurs, des ermites, des ministres, des généraux, et des servants qui ont tous un visage unique. Un 3ème groupe qui classifié séparément comprend les démons " Buta " qui la plupart du temps sont chauves et ne possèdent pas de couvre-chef.

Type 1 " Arjuna " et 2 " kresna "

Les visages masculins les plus nobles sont de type 1 " incliner " ou de type 2 " relever " Ces types de visages ont un nez droit et les yeux en amande. Les couleurs du T1 sont le blanc, le rose clair, l'orange pour le W.G et le noir et l'or pour le W.K. Celle du T2 est généralement rose mais jamais blanc. Dans le cas de la marionnette de Kresna la face peut être noire avec les traits du visage surlignés en or ou argent. Elles portent toute une moustache.

Type 3 " Subadra " et 4 " Banowati "

Les visages féminins les plus nobles sont très similaires à ceux des T1 et 2 mais ne possèdent pas de moustache. Les faces " incliner " sont appelées Subadra et les faces " relever " Banowati. Elles sont généralement de couleur blanche pour le W.G et noir ou doré pour le W.K.

Type 5 " Seta " et 6 " Setyaki "

Ce sont des types intermédiaires avec des visages aux nez droits, aux yeux larges et portant barbes et moustaches. Les faces " inclinées " sont nommées Seta et les faces relevées, Setyaki. La couleur des visages est le rose. L'iris des yeux peut être rouge ou bleu. Ces faciès indiquent un caractère quoique pas vraiment grossier mais plutôt coléreux. Ils sont plus extravertis que les personnages précédents.


Type 7 " Bima "

Ces visages ont un nez crochu prononcé, de grands yeux ronds, un menton barbu et une grosse moustache. Il ne se rencontre qu'en position " incliner " Les marionnettes de ce groupe sont roses, vertes ou bleues pour le W.G et/ou noir ou or pour le W.K. Ce type de face indique la bravoure et un certain manque de raffinement

Type 8 et 8 bis " Boma "

Ce visage est similaire au précédent à l'exception des crocs pointus saillants sortant aux coins de la bouche. Quelques fois les mêmes marionnettes sont sculptées avec une double rangées de crocs plus 2 canines protubérantes recourbées vers le haut à la commissure des lèvres. Les faces sont de couleur rose ou rouge pour les 2 styles. Ces marionnettes sont cataloguées dans le groupe des " mauvais " mais leurs caractères n'est pas forcément méchant. Ils sont braves et courageux mais parfois agressif.

Type 9 " Rahwana "

Ce géant " Raksasa " a une face avec un nez carré proéminent, de grands yeux ronds protubérants et des crocs pointant vers le bas qui sont parfois oubliés. Les visages sont rose, rouge clair et foncé. Le faciès de ces marionnettes indique un caractère instable et irascible. Les yeux sont bleus avec des iris et une face rouge pour le W.G et rouge ou or pour le W.G.

Type 10 " Arimba "

Ce visage est identique au précédent sauf qu'il possède une double rangées de crocs aux coins de la bouche. C'est l'une des caractéristiques de ces redoutables géants. La tête est toujours en position " relever " et face est généralement de couleur rose, crème ou blanche et/ ou doré pour le W.K.

Type 11 " Wanara "

Ce type de visage possède un nez primitif, une mâchoire proéminente, des yeux ronds légèrement protubérants et des crocs aux coins de la bouche. Ces personnages ne se présentent qu'en position " relever " et sont utilisés pour tous les singes. Ils peuvent quelques fois varier car autrefois, quelques sculpteurs de Jakarta se sont inspirés de différents modèles qui étaient d'origine extérieure a l'Indonésie mais ces marionnettes restent rares. La couleur des faciès est le blanc, le rouge, le bleu, le vert, le rose, et le pourpre pour les 2 styles.


Les coiffures

Quand la tête d'un personnage noble n'est pas couverte par aucune sorte de couronne, la partie principale de la coiffe est constituée d'un chignon qui est soit déroulé vers le haut " Gelung Supit Urang " soit enroulé sur lui-même vers le haut ou vers le bas. Si les cheveux ne sont pas portés en chignon, la tête est coiffée d'un bonnet noir.

Dans ces 2 cas plusieurs décorations sont utilisées pour les personnages masculins et féminins et qui incluent :

Un diadème " Jamang "
Une boucle d'oreille " Sumping " qui est invariablement présente.
Un motif en forme de feuille " Dawala " placé juste au-dessus du Sumping.
Une mèche de cheveux sur le front " Lungsen "
Une image représentant une sorte de griffon regardant vers l'arrière " Garuda Mungkur " Cet ornement est utilisé pour maintenir le chignon mais on peut le trouver en combinaison avec le bonnet et dans ce cas précis la coiffure est appelée " Sekar Kluwih "
Le Garuda Mungkur est accroché avec des cordelettes " Tali Garuda " Tous les Garuda-s ont des crocs aux coins de la bouche plus une corne qui se dresse au-dessus du bec " Siyung Jawi "
La langue " Utah-Utah " saillante sortant de la gueule du Garuda peut être soit longue soit courte.
Une ou plusieurs mèches de cheveux dépassent en dessous du Gelung.
Les princesses portent fréquemment un peigne " Suri " dans les cheveux au milieu de la tête.

A la place du chignon, différentes variétés de couronnes peuvent être portées, incorporant les spécificités décrites précédemment.

La haute couronne des rois régnants est appelée " Mahkota ou Bhinnuka-Sri "
La couronne basse est en fait une combinaison du bonnet, du diadème et du Garuda. Elle est appelée " Topong Mahkota "

Les dieux et les ermites portent aussi des coiffures qui occasionnellement sont composées de la boucle d'oreille, du diadème et du Garuda. Sur les extrémités des coiffes ont trouve parfois un serpent enlacé entre la boucle d'oreille " Sumping " et la langue du Garuda " Utah-Utah " Sur les coiffures Mahkota et Sekar Kluwih ont peut trouver 2 excroissances à l'arrière et en bas de celle-ci. Elles représentent en fait, la réminiscence des ailes du Garuda. Quelques marionnettes portent uniquement le simple bonnet dans le style typiquement javanais.

Les types de bras et les types de mains

Les marionnettes du Wayang Golek et kulit Purwa ont des ornements pour les bras et des mains très spécifiques. Les personnages les plus nobles ont des mains et des bras de type 1. Les caractères masculins et féminins les plus raffinés ne portent pas d'ornements sur le haut des bras ( Arjuna, Yudistira et Subadra par ex ) mais la plupart des marionnettes se parent de bracelets. Gatot Kaca et Baladewa portent d'imposants bracelets de bras. Ils peuvent représenter soit un oiseau ( type 2) soit comme Bima, un double bracelet (type 3) et des mains de type 2 avec une longue griffe " Pancanaka " qui est aussi une caractéristique du singe héros Hanuman. Tous les autres singes ont des mains avec des doigts longs et courbes ( type 3) Les ministres, les roturiers et les démons ont généralement des mains de type 4 mais se sont des exceptions locales. Le démon Buta Cakil a toujours des mains de type 1. Les mains droites qui ont le pouce saillant ( type 5) sont quelques fois trouver sur les héros comme Semar et certains ermites " Pendeta " Dans les autres cas ils ont des mains de type 4. Les 2 doigts recourbés du type 6 sont les caractéristiques du clown Gareng, par contre Cepot a des mains du type 4 ou 9. Quand les bras sont recouverts par une veste, il est possible de les manipuler avec un système de fils pour les personnages de Gareng et Topeng budaya par exemple. Le brahmane Durga a une main de type 4 et un bras véreux auquel aucune baguette n'est accrochée pour le manipuler.


Fabrication des wayang golek

La plupart des marionnettes sont sculptées dans un bois léger et tendre. Ces 2 caractéristiques avantages évidemment le sculpteur et le manipulateur. Le bois le plus fréquemment utilisé est le Puleh ou Lameh ( Alstonia scholaris, Fam. Apocynaceae) le Jeunjing ( Rhodamnia cinerea, Fam. Myrtaceae ) et un bois grossier, le Kacape ( Sandoricum koetjape, Fam. Meliaceae )

La tête est mise en forme grossièrement avec une serpette tranchante et une scie. Puis les faces de la coiffure et les découpages sont dégrossis avec les mêmes outils. Ensuite le faciès et la partie principale de la coiffe sont sculptées avec des lames précises. Le trou du chignon est percé avec une vrille. Après avoir poli l'ensemble avec du papier de verre, les détails du visage et de la coiffe sont tracés au crayon. De nouveau un léger ponçage sera effectué. Le visage sera finalement achevé avec finesse et précision, par des sculptures d'embellissements et d'ornementations.

Maintenant la tête est prête pour l'application des couleurs. La première étape consiste à peindre entièrement la tête en jaune et parfois le corps également. Après le séchage de cette première couche, le visage, la boucle d'oreille, la tête du Garuda, la fleur et les différentes parties partiellement ou entièrement concernées seront peintes en blanc. Maintenant les autres couleurs peuvent être appliquées. Le rouge marque les parties majeures de la coiffure, des lèvres et des gencives. Les mèches de cheveux, la barbe, les moustaches et certaines parties du chignon sont peintes en noir, d'autres couleurs comme le blanc étant appliqué sur le visage. La prochaine étape est la finition des motifs floraux et la coloration des éléments déjà peints en noir ou en blanc. Des points jaunes ou blancs ravivent le noir du Gelung " chignon " et rajoutent du relief a la structure des mèches de cheveux. Viens ensuite le moment délicat où les traits du visage sont tracés avec de la peinture ou de l'encre noire ainsi que des stries pour accentuer la couleur des motifs floraux. Finalement la nuque, la boucle d'oreille, et le diadème sont peints de couleur or ou bronze. Pendant ce temps le corps et les bras de la marionnette ont été préparés et peints avec des teintes appropriées, le bronze pour le corps et les bras tandis que les décorations sont rehaussées avec du bleu ou du rouge. Les marionnettes sont habillées avec le sarong traditionnel " Kain " Un plastron en velours ornementé de paillettes de cuivres est cloué sur le corps du personnage. Quelques fois ce vêtement est solidaire du pagne qui porté au-dessus du sarong.


Fabrication des wayang kulit

Le cuir de buffle est le support préféré pour la fabrication des Wayang Kulit, parce qu'en dehors de ses qualités d'épaisseurs, il absolument insensible aux changements de climats.
La peau vient principalement d'animaux, ayant 2 ou 3 ans, le meilleur âge pour commencer les travaux dans les champs de riz. Ce cuir est très fin, souple, et facile à travailler alors que le cuir sec à besoin de plus de préparation. Il est moins gras, ce qui facilite l'application des bases pour la coloration.
La peau fraîchement obtenue, est premièrement, séchée au soleil. Puis elle est trempée dans une solution calcaire pendant 3 jours et 3 nuits, ainsi elle deviendra souple et les poils pourront être enlevés aisément. La peau est tendue sur un cadre en bois ou en bambou, pour de nouveau séchée. Quand elle est suffisamment sèche, elle grattée, nettoyée et lissée avec un couteau, court et tranchant pour obtenir l'épaisseur désirée.

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Historique

Le mot Wayang possède 2 significations. Il est utilisé soit pour indiquer une forme de théâtre joué par des acteurs humains ou par des marionnettes soit pour présenter les marionnettes et les ombres elles-mêmes. Beaucoup de gens pensent que le mot Wayang se réfère uniquement au théâtre d'ombre " Wayang Kulit ", mais ce n'est que seulement que l'une des nombreuses formes de théâtre représenté en Indonésie. Les 2 principaux types de Wayang sont le Wayang Purwa et le Wayang Cepak qui peuvent être subdivisés en divers répertoires.

Nous ne parlons pas à ce stade ni de théâtres d'ombres ni de marionnettes à proprement dit mais des influences historiques liées aux répertoires qui leurs ont insufflé la vie

Le cycle du Wayang Purwa

Wayang Purwa signifie " classique " ou " théâtre ancien " Ce mot est probablement dérivé du terme sanskrit pour indiquer un livre " Parva " Les histoires jouées sont basées ou dérivées des 2 grandes sagas indiennes le Mahabharatha et le Ramayana qui sont arrivées à Java, il y a plus de 1000 ans par l'intermédiaire de propagation de l'Hindouisme.